Chacun trouve une place, la sienne. L’espace comble ses vides et la salle se trouve une émotion commune.
Il a pris place l’homme du soir. Au pied de la scène que tant de corps ont foulée, il a pris place.
Des paires de mirettes le guettent.

Mais bon sang que l’interlude commence!

Claque les mains. Perle l’émotion.
Un homme qui quitte une scène pour en rejoindre une autre mérite toute notre attention.
Prendre le temps de voir que ce dernier a filé. Poser son regard sur tant de moments partagés.
Et passer l’envie, transmettre l’envie. Sans lourdeur, sans tristesse. Juste se réjouir d’avoir su prendre du bon temps.
Aimer la beauté des corps, des rythmes et des silences tenus.
Tant d’années à observer les danseurs prendre possession d’un espace familier et aujourd’hui être au pied de la scène pour passer l’envie.

Et se dire, bon sang mais que l’interlude commence!

Hier un passeur a reçu bien des mercis, un directeur de théâtre a laissé le soin à d’autres d’accompagner les corps, de les observer posséder la scène. Hier un homme à qui je tiens est devenu un ex-directeur, ex-chorégraphe et un tout jeune retraité, et ça méritait bien un bel interlude !